
Le golfe du Saint-Laurent change…lors d’un entretien à la radio avec le spécialiste de la faune marine et écologiste Jacques Gélineau, l’équipe d’Arsenal Média constate à travers le regard avisé du capitaine de bateau et connaisseur des eaux nordiques que des changements s’opèrent actuellement dans le fleuve et la mer.
À commencer par la baleine noire, une espèce qui témoigne bien du fragile équilibre entre la vie aquatique et les activités humaines. Plusieurs experts s’entendent pour dire que les hélices des gros navires et le réchauffement des eaux pourraient bien expliquer leur diminution en nombre, voir, selon certains, leur éventuelle disparition.
Au déplaisir des gens vivant de la squalophobie (peur des requins), on observe de plus en plus de requins blancs dans le golfe du Saint-Laurent. Près des Îles-de-la-Madeleine, en 2019, l’organisme Ocearch avait installé un émetteur satellitaire sur un requin blanc, on pouvait donc le suivre sur leur site. Habituellement, on note une observation de requin blanc par année dans le golfe, seulement l’année dernière, ce sont plutôt quatre requins blancs qui ont été aperçus.
Les pêcheurs de crabe parlent aussi du phénomène des homards qui prennent de plus en plus de place dans le fond des eaux nord-côtières, le réchauffement de l’eau pourrait bien expliquer ce phénomène. Sans étude scientifique détaillée, les gens d’ici observent tout de même des choses qui semblent bien changer au fil des ans. L’expérience sur le terrain et sur la mer des locaux est un indice qui permet de constater des changements, changements qui seront par la suite confirmés par des études scientifiques.
La fonte des glaces dans le grand nord peut aussi créer des scénarios disons, hors du commun, en 2019, un ours polaire avait été aperçu à Lourdes-de-Blanc-Sablon. Selon les agents de la faune, il avait peut-être dérivé sur des centaines de kilomètres sur un morceau de glace qui s’était décroché d’un glacier provenant du nord, flottant ainsi sur son navire de glace et affamé, il aurait accosté sur une plage de la Basse-Côte-Nord.
Ce ne sont que des petits exemples, mais tout de même, les changements dans le golfe du Saint-Laurent sont si nombreux et difficiles à comprendre, qui sait, peut-être que dans cent ans, nous serons le nouveau havre de paix et lieu de séjour préféré des requins blancs et des ours polaires…