
La députée de Manicouagan Marilène Gill n’arrive pas à identifier des éléments positifs dans le Budget fédéral déposé mardi. Même le soutien aux autochtones inscrit dans chaque chapitre du document ou le virage vert en matière d’énergie apparaissent trop timides aux yeux de la bloquiste.
«C’est loin d’être un budget de la réconciliation, même s’il y a des mesures. En matière de logement par exemple, le gouvernement ne répond pas aux besoins des Autochtones dans les communautés et en milieu urbain.»
Du pur marketing
La députée perçoit beaucoup de poudre aux yeux dans les annonces pour aider les familles devant l’inflation en épicerie ou pour financer des soins dentaires. L’exercice budgétaire a été purement marketing, résume Marilène Gill.
Sociale-démocrate et souverainiste, la députée du Bloc Québécois invite le gouvernement du Canada à se mêler de ses affaires et à transférer des fonds au Québec, pour la santé entre autres. «C’est toujours la même chose! L’entente avec la confédération, c’est le transfert d’argent. Le fédéral doit arrêter de dépenser dans des champs de compétence qui ne sont pas de sa juridiction!»
La pire inscription au Budget du gouvernement Trudeau concerne l’absence de réforme au programme d’assurance-emploi, selon la représentante de la Côte-Nord à la Chambre des communes.
L’autre grande déception de Marilène Gill au dépôt du Budget de la ministre des Finances Chrystia Freeland concerne les aînés. «Les employeurs ont besoin de main-d’œuvre et nos aînés payent pour travailler», se désole la députée.