Sept-Îles : le port vogue vers une année record

(photo Port de Sept-Îles)

Le port de Sept-Îles pourrait connaître sa meilleure année depuis 1979. « On devrait être très près. On pourrait même battre ce record-là qui était tout près de 35 millions de tonnes », affirme Pierre Gagnon, président-directeur général du port de la Côte-Nord, le troisième plus important du Canada en termes de volume transbordé. Monsieur Gagnon ajoute que l’augmentation des activités devrait osciller entre 5 et 10% cette année.

La reprise du marché du fer explique en partie la croissance des affaires au port de Pointe-Noire, soutient son PDG. La remontée du prix du fer, autour de 2017, a favorisé l’arrivée de nouveaux joueurs ce qui a permis de compenser la baisse des activités minières observée à Fermont et Wabush entre 2013  et 2015. « On parle d’une croissance qui était à l’époque aux alentours de 25 millions de tonnes, à une croissance cette année à tout près de 35 millions de tonnes », estime monsieur Gagnon.

Le PDG voit par ailleurs l’avenir d’un bon œil. Les investissements des dernières années aux installations de Pointe-Noire par le gouvernement du Québec et le port de Sept-Îles, après le départ de la minière américaine Cliffs Natural Ressources, permettent d’espérer la poursuite de l’embellie actuelle, croit Pierre Gagnon.

« Ça ne s’arrêtera pas là », soutient le gestionnaire. Avec les volumes additionnels générés par l’expansion des activités de Minerai de fer Québec, et la relance des activités de Mine Wabush, par Tacora Ressources, il fallait mettre à niveau la capacité de manutention et d’entreposage du port, dit Pierre Gagnon. « Ça fait en sorte qu’il devrait y avoir, pour l’an prochain, tout près de cinq à sept millions de nouvelles tonnes [de fer] à manipuler. Tout ça regarde très bien pour le futur, pour la croissance du marché du fer chez nous. »

322 navires ont accosté au port de Sept-Îles en date de la fin du mois d’août 2021, selon les plus récentes statistiques disponibles sur le site internet de l’organisme. Il s’agit de onze bateaux de moins qu’à pareille date l’an dernier, mais d’un volume transbordé supérieur en raison de la taille plus imposante des navires accueillis au port depuis le début de l’année.

Près de 93% de l’activité enregistrée au Port de Sept-Îles jusqu’à présent, en 2021, a trait à l’exportation de marchandises dont le fer et l’aluminium. Le minerai qui quitte le port prend la direction de l’Asie et de l’Europe, alors que l’aluminium est principalement acheminé aux États-Unis.