
Il n’y a pas qu’au dépotoir de Tata Steel au Labrador où les ours sont nombreux à se nourrir. On en retrouve aussi au dépotoir de Schefferville et même près des maisons, dans l’ancienne capitale du fer déjà surpeuplée de chiens errants.
Le porte-parole de Tata Steel, Armand MacKenzie, affirmait la semaine dernière que 21 ours avaient été dénombrés en même temps au dépotoir ce printemps. L’administrateur de la Ville de Schefferville, Ghislain Lévesque, admet que le même problème se pose au dépotoir municipal et que les ours visitent parfois le village ou les communautés autochtones.
«La sécurité des citoyens dicte les décisions des autorités», assure Ghislain Lévesque.
La municipalité a acheté une cage et fait régulièrement affaires avec les agents de la faune, ou ceux de la Sûreté du Québec. Des ours ont été déplacés et d’autres abattus.
La municipalité de Schefferville, administrée par l’ancien maire de Sept-Îles Ghislain Lévesque, gère un dépotoir utilisé aussi par la communauté Naskapi de Kawawachikamach et la communauté innue de Matimekush-Lac John.
Elle dispose d’autorisations environnementales particulières, qui lui permettent d’opérer, dans le Nord, un dépotoir à l’ancienne. On y brûle encore les déchets avant de procéder à l’enfouissement.
Par ailleurs, Schefferville a posé un premier geste pour réduire le nombre de chiens errants dans les trois communautés. L’organisme Chiots Nordiques a stérilisé plus de 130 animaux lors d’une opération, ce printemps, visant à réduire la population de bêtes indésirables. Quelques dizaines d’autres chiens ont été exilés vers le Sud.
Tout nouveau chien débarquant sur le train est maintenant contrôlé. Selon Ghislain Lévesque, la qualité de vie des citoyens est directement affectée par le sérieux problème de chiens errants, puisque des citoyens se privent de se déplacer à pied.