Stand up paddle: un sport en effervescence, mais dont la sécurité est banalisée

Le paddle board, un sport en effervescence depuis les deux dernières années. (Photo : Courtoisie)

Le stand up paddle est un sport aquatique en pleine progression sur la Côte-Nord. Frédéric Dumoulin, une référence dans la région et au Québec, est heureux de voir l’intérêt des gens pour cette activité, mais craint toutefois pour la sécurité des adeptes, qui y voient un sentiment de liberté, mais oublient l’importance d’être bien équipés, et ce, de façon sécuritaire.

Une clinique de surf aura lieu ce samedi 5 juin à 10h30 au SurfShack de Sept-Îles, par nulle autre que Dominique Vallée de Do Sport, spécialisée dans le surf à pagaie et membre de l’équipe canadienne de planche à voile pendant une douzaine d’années. Elle adhère au stand up autant pour le côté sportif que ses propriétés relaxantes.

Frédéric Dumoulin est l’un des premiers au Québec à avoir commencé à vendre des planches de stand-up rigides. La première année qu’il a débuté la mise en vente, il n’en a pratiquement pas vendues. C’est lors de l’été suivant la pandémie, qu’une effervescence s’est déferlée au Québec, particulièrement sur la Côte-Nord. Il se dit inquiet pour la sécurité des gens, autant pour les équipements de protection, que la connaissance du sport et la qualité des produits.

« C’est enivrant, c’est magnifique de se promener en mer, tu peux en faire sans trop déquipements sur le bord des côtes, mais pas au large.», mentionne l’adepte de ce sport depuis 15 ans. Il préfère diriger les gens qui souhaitent profiter de ce sport en guise de détente vers des étendues d’eau beaucoup plus calmes tel que des petits lacs.

Selon Frédéric, il est essentiel d’avoir un habit thermique, car l’eau est très froide sur la Côte, même en plein été. Il faut également avoir une planche de qualité, adaptée pour la mer, un sifflet pour pouvoir se faire retracer en situation de détresse, et bien entendu une bouée de sauvetage. Il est essentiel également de s’attacher à sa planche. Il ajoute qu’il est très recommandé de ne pas s’aventurer seul trop loin de la rive et d’avoir un moyen de communication à proximité.

«Il y a des gens qui sont aguerris, bien équipés, et qui s’assurent d’être sécuritaires. Ça je n’ai aucun problème, mais je m’inquiète qu’il arrive quelque chose de grave, avec la popularité de ce sport qui reflète le paradis et la facilité», ajoute-t-il.

Frédéric Dumoulin vend des produits de qualité, de sécurité, et offre de la formation à la population et ce, depuis 11 ans.

«C’est un sport magnifique, et si les conditions sont bonnes, c’est vrai que c’est facile. Il y a même des personnes en fauteuil roulant qui pratiquent le sport. Mais, il faut être formé et bien équipé», précise-t-il.

Les personnes intéressées à participer à la clinique avec Dominique Vallée doivent avoir un équipement sécuritaire, et se présenter au SurfShack avant 10h30 samedi.