
La mine de fer la plus au nord de la région reprendra son activité le 22 février, après environ trois mois d’interruption des opérations.
Le contexte économique est meilleur, ce qui permet à la minière de reprendre ses activités à Schefferville alors qu’elle avait cessé ses activités à la fin novembre.
Le vice-président des ressources humaines chez Tata Steel, Éric Luneau, explique que le prix du Fer a joué un rôle dans cette décision. « Le prix du métal change constamment et on doit se réajuster. Mais là ça regarde bien avec les cours du fer sur le marché international qui se sont améliorés au cours des dernières semaines. »
Une formule pour regarder sur le long terme
Tata Steel a profité de l’arrêt des opérations pour entreprendre un exercice majeur de transformation afin d’améliorer la performance et soutenir les activités de la mine dans le futur.
Dans cet objectif, la direction a choisi de confier l’exploitation du concentrateur à l’entreprise Construction & Expertise PG et à son partenaire issu des Premières Nations, Construction & Expertise Maikan.
La compagnie, qui possède des bureaux à Sept-Îles, s’occupait seulement de la maintenance du concentrateur auparavant. C’est un nouveau défi pour l’entreprise, confie le vice-président de Construction & Expertise PG, Sébastien Tessier. « Ça va nous permettre de doubler les effectifs sur place mais surtout d’offrir des emplois à temps plein ce qui vient pérenniser notre main-d’œuvre. »
Une centaine d’embauche
Opérateurs, mécaniciens industriels, soudeurs… Plusieurs corps de métiers vont être sollicités à Schefferville. « Il y en a beaucoup qui sont de la main d’œuvre très spécialisé donc on n’a pas eu le choix d’en prendre à l’extérieur mais on a essayé de miser d’abord sur du local. »
Construction & Expertise PG mise notamment sur les communautés autochtones de Matimekush-Lac John et de Kawawachikamach.

Le défi du climat
Les équipes vont démarrer les équipements à partir du 22 février. Relancer les opérations prendra environ une semaine.
Elles devront s’adapter aux conditions climatiques hivernales dans la région « Partir une mine début mars dans des conditions extrêmes est un beau défi, affirme M. Tessier. On ne dit jamais non aux défis ».
Le redémarrage des équipements n’inquiète cependant pas M. Luneau de Tata Steel : « une équipe était présente tout l’hiver pour maintenir les équipements en fonction et s’assurer qu’ils sont prêts à redémarrer. »