
La voix chargée d’émotion, Lorraine Richard a livré ce matin son testament politique en confirmant sa retraite à l’automne après cinq élections et 19 ans comme députée de Duplessis à défendre les dossiers des Nord-Côtiers.
La fille du Havre n’a pas été accueillie à bras ouvert par les gars du milieu des affaires à Sept-Îles au début, se souvient la première députée du comté qui ne vient pas de la métropole. Lorraine Richard est convaincue aujourd’hui qu’elle a respecté sa première promesse en politique régionale, celle d’être la députée de tout le monde.
Elle classe parmi les grandes batailles auprès des ministres et autres députés les dossiers d’un barrage sur la rivière Magpie, la mine du Lac Bloom, le quartier général d’Hydro-Québec pour le complexe La Romaine au Havre, l’agrandissement du centre Gustave-Gauvreau et la construction du centre de détention à Sept-Îles, entre autres.
Lorraine Richard a gagné cinq élections dans le vaste comté Duplessis, mais se rappelle surtout de sa victoire inattendue à sa première investiture en 2003 pour devenir candidate du Parti Québécois. La Cayenne a vaincu trois adversaires Septiliens.
La députée Richard se définit elle-même comme une battante, colorée, flamboyante, avec un foutu caractère. «Je suis ce que je suis. On fait de la politique pour que les choses changent. Il faut se fâcher parfois.» Lorraine Richard précise qu’elle quitte pour des raisons personnelles et reste convaincue que le Parti Québécois est une grande organisation politique encore attractive. «Le PQ nous a amené si près de ce rêve d’un Québec souverain qui ne s’éteindra jamais.»