
Le Centre d’hébergement Tipinuaikan est un organisme communautaire qui accueille des femmes autochtones, avec ou sans enfant, en provenance de plusieurs communautés. Un abri sécuritaire, permettant de prendre un nouveau départ.
Au Québec, on compte 7 maisons d’hébergement pour femmes autochtones victimes de violence conjugale, mais également de violence familiale, dont 3 sur la Côte-Nord. Car, avec la réalité de certaines communautés, plusieurs générations vivent sous le même toit, et certaines femmes peuvent également être victimes de violence par un membre de sa famille, autre que son conjoint.
« La maison d’hébergement a été fondée en 1990, par le Ministère des affaires Indiennes, elle a eu 30 ans cette année ! Le seul critère, avoir un numéro de bande, peu importe d’où vient la femme autochtone. », mentionne Emilie Martineau-Legault , directrice de l’organisme, précisant recevoir des femmes de partout sur la Côte-Nord, tel que Unamen Shipu, Nutashquan, Ekuanitshit ou encore Pakua Shipu.
Tipinuaikan est non seulement un Centre d’hébergement, mais l’organisme offre également une ligne d’écoute, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Les intervenantes parlent majoritairement en Innu. C’est agréable car les femmes disent qu’il est plus facile de s’exprimer dans leur langue. », ajoute Mme Martineau-Legault.
Nullement besoin de dénoncer son agresseur pour y être admise. L’important, être en sécurité et pouvoir reprendre le contrôle de sa vie. Les femmes peuvent également bénéficier d’un suivi individuel, selon l’approche holistique, mettant de l’avant la roue de la médecine autochtone.
« Notre approche est globale et prend en compte la femme dans son entité, soit sa santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle. C’est vraiment de trouver l’équilibre dans sa vie. », précise-t-elle.
Le but premier de l’organisme, offrir un lieu de protection et de réconfort pour ces femmes victimes de violence, peu importe sa forme.
« La jalousie, c’est aussi de la violence. Tout comme la violence psychologique, physique, économique et sexuelle. », explique la dame.
Pour cette année, l’organisme a distribué 150 paniers de Noël à des femmes dans le besoin, résidant entre Moisie et Port-Cartier. Les femmes ont reçu une dinde, une bûche, et tous les ingrédients nécessaires à la préparation d’un magnifique souper de Noël, en plus d’un bon d’achat à l’épicerie.
Le Centre Tipinuaikan est également disponible pour toute demande particulière, peu importante le milieu ou la communauté, tel que des ateliers de prévention, ou encore de création.
Voici le lien pour vous rendre sur leur page Facebook: https://www.facebook.com/Centre-dh%C3%A9bergement-Tipinuaikan-108171307492600