Toujours des pannes de courant forcées à Schefferville

Malgré l’arrivée sur le train de la nuit dernière de deux génératrices, comme prévu, les résidents de Schefferville, Matimekush-Lac John et de Kawawachikamach devront prendre leur mal en patience, eux qui sont plongés dans le noir chaque jour depuis près d’une semaine, faute d’électricité. 

Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macotenord.com

Depuis samedi dernier, ces citoyens doivent composer avec des pannes de courant forcées à différentes périodes de la journée. 

Hydro-Québec doit ainsi procéder à du délestage cyclique afin de pouvoir alimenter toute la population. 

« Dans une journée de 24 heures, il y a de l’électricité pendant 4 heures, ensuite interruption pendant huit heures. Pour un autre 4 heures avec du courant et un autre huit heures sans électricité », explique la porte-parole de la société d’État, Cathy Hamel.

Depuis ce matin (jeudi), les équipes d’Hydro-Québec sont sur le terrain à installer les génératrices nouvellement arrivées pour les synchroniser avec le système actuel. 

Si certains résidents se réchauffent alors que leurs foyers sont alimentés en bois de chauffage, d’autres doivent user de débrouillardise. 

C’est le cas de Chloé Dominique et de sa fille de 5 ans qui lorsqu’elles sont « tannées de grelotter, les mains et les pieds gelés » partent rendre visite à la grand-mère habitant sur la réserve ou vont se promener en voiture dans le village.

La jeune mère de 21 ans précise que les températures sont déjà froides et que le sol est déjà recouvert d’un tapis blanc à Schefferville.

Rappelons que la centrale Menihek qui alimente habituellement ces villages nordiques est inopérable en raison de la présence de frasil, des cristaux de glace à la surface de l’eau qui se forment sur l’eau lors du premier stade de formation de la glace. Un phénomène naturel qui empêche le fonctionnement des turbines.

Et les génératrices qui font habituellement le travail ne suffisent pas à la demande.

Bien consciente que les génératrices supplémentaires, parties de Montréal lundi en avion jusqu’à Sept-Îles pour ensuite arriver sur le train d’hier à Schefferville, ne sont que pour pallier à la situation de façon temporaire, Hydro-Québec dit poursuivre les pourparlers avec les élus pour trouver une solution permanente.