Le jugement de la Cour Suprême du Canada de vendredi concernant le litige avec la minière IOC aura des répercussions positives pour tous les Autochtones du Canada, selon le chef d’Uashat mak Maliotenam Mike McKenzie. Il reconnaît que les frontières des provinces n’éteignent pas les droits des Autochtones.
Rappelons que le plus haut tribunal du pays a rejeté vendredi la demande de la province de Terre-Neuve-Labrador pour soustraire la partie québécoise des opérations d’IOC et QNS&L. La Cour Suprême n’a pas tranché sur le fond de la poursuite de 900M$ des conseils de bande de Matimekush-Lac John, Uashat mak Maliotenam, mais a statué que les tribunaux du Québec sont compétents pour juger la cause.
Selon le chef Mike McKenzie, le jugement de vendredi trace le chemin pour d’autres réclamations des Innus, contre Hydro-Québec par exemple dans le dossier du transport de l’électricité des barrages de Churchill au Labrador.
Parallèlement aux procédures judiciaires, les représentants des deux conseils de bande concernés négocient avec Rio Tinto IOC une entente de réconciliation. Pour le chef de Matimekush-Lac John Réal Mckenzie, le geste de la compagnie de tendre la main et faire la paix n’enlève pas l’importance du deuxième jugement de la Cour Suprême favorable aux Innus.