Transport aérien régional : un peu d’air pour la Coopérative de transport régional du Québec

Le transporteur s'équiperait d’une flotte d'appareils Bombardier Q400 de 78 places, pour offrir des prix abordables (photo treq.ca)

Le gouvernement fédéral confirme un prêt sans intérêt de 3,5 millions de dollars à la Coopérative de transport régional du Québec, TREQ. Le prêt s’inscrit dans une enveloppe de 39 millions de dollars pour soutenir le transport aérien dans les régions de la province. L’annonce en a été faite ce matin (11 août 2021) à l’aéroport de Charlevoix par Mélanie Joly, ministre responsable du Développement économique.

Claude Fortin, Initiative de journalisme local

L’aide fédérale ne permettra cependant pas à TREQ de prendre son envol à court terme. L’entreprise doit encore finaliser son plan d’affaires, dont les derniers détails de son financement. La coopérative veut aussi éviter d’annoncer un lancement d’activités qui ne se concrétiserait pas, comme ça a été le cas plus tôt cette année. TREQ devait débuter ses activités en mai dernier, mais la troisième vague de la pandémie à la Covid-19 l’a forcée à retarder son envol officiel.

« Je ne voudrais pas me commettre et donner une date au Québec qui serait plate si jamais on devait retarder encore», a expliqué le président de la coopérative, Éric Larouche, présent à la conférence de presse de la ministre Joly. L’entreprise coopérative veut jouer de prudence compte tenu de la situation sanitaire actuelle. La reprise du transport aérien commence à peine et la direction de TREQ compte mesurer l’achalandage de différentes compagnies régionales avant de se lancer officiellement.

« Moi mon rôle c’est d’être un administrateur responsable. Je ne voudrais pas démarrer une compagnie aérienne avec un achalandage réduit puis immédiatement mettre la compagnie en difficulté », explique Éric Larouche. Serge Larivière, le directeur général de la coopérative, précise pour sa part que l’équipe de direction entend lancer une compagnie aérienne viable, qui ne sera pas qu’un feu de paille. « La solution qu’on veut amener au Québec, c’est pour les 30 prochaines années », explique-t-il.

TREQ souhaite desservir la Côte-Nord, le Saguenay Lac-Saint-Jean, l’Abitibi, Québec et Montréal avec des Q400 de 80 passagers, de Bombardier. La Gaspésie et les Îles de la Madeleine pourraient s’ajouter à la liste. La réflexion suit son cours.

La coopérative de transport régional du Québec compte 16 000 membres en ce moment, un peu partout dans la province.