
Trois mois après le démarrage des travaux de la rue Napoléon à Sept-Îles, l’impatience commence à se faire sentir pour plusieurs commerçants du secteur qui subissent d’importantes conséquences, tant sur leur chiffre d’affaires que sur leur organisation.
Voilà trois semaines qu’au 106 rue Napoléon, un avis d’ébullition est en vigueur en raison des travaux de réfection de la rue Napoléon. C’est un véritable casse-tête pour le restaurant 560 qui doit faire bouillir toute l’eau qui est utilisée dans les cuisines du restaurant. « On est à boutte », lâche Sandra Blais, la propriétaire du restaurant.
Ni l’entrepreneur, ni la ville ne sont en mesure de dire quand l’avis d’ébullition sera levé, et ça dure depuis trois semaines, ce que ne comprend pas Mme Blais : « l’entrepreneur nous fournit des petites bouteilles en plastique mais on s’entend que pour un restaurant ce n’est pas très utile et c’est une gaspille de plastique. J’ai une employée en cuisine qui doit faire bouillir de l’eau toute la journée sur des chaudières, on perd patience! »
Une perte de chiffre d’affaires conséquente
Le manque à gagner est gros pour certains des commerces qui se retrouvent pris au cœur des travaux. C’est le cas de Service Informatique Sept-Iles, qui n’avait plus aucun accès à son entreprise au plus fort des travaux. Le président du commerce, Frédérick Langlais, calcule des pertes de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de dollars, tandis que ses taxes municipales, elles, ne descendront pas. « Les entrepreneurs n’avaient même pas prévu d’accès pour mon magasin. J’ai dû en faire la demande sinon je me retrouvais à fermer complètement », raconte M. Langlais.
Du côté de la Tabagie Gamache, d’importantes pertes sont aussi à déplorer. « Je réussis à garder tous mes employés mais on s’entend pour dire que ce n’est pas facile. On est chanceux d’avoir une clientèle fidèle, croyez-moi », confie la propriétaire de la Tabagie Nadine Gauthier.
Les travaux n’ont pas facilité la tâche du propriétaire de la boutique Disco flash, qui doit déplacer du matériel conséquent d’événementiel au quotidien. Michael Ouellet raconte qu’il a dû avertir le personnel de chantier qui lui empêchait de venir récupérer son matériel. « Les voitures de chantier étaient stationnés juste devant mon garage. Plusieurs jours, j’ai dû aller sur le chantier pour savoir à qui appartenait le véhicule. C’est très problématique. »
Un manque d’organisations
Si tous les commerçants questionnés par macotenord.com s’entendent sur le fait que ces travaux étaient nécessaires pour le quartier, ils sont nombreux à se questionner sur l’organisation du chantier.
« On ne comprend pas que les travaux n’aient pas été réalisés section par section, plutôt que de bloquer huit rues à la fois pendant trois mois », se demande la propriétaire de la Tabagie Gamache Nadine Gauthier.
Le président de Service Informatique Sept-Iles, Frédérick Langlais, se demande pour sa part, pourquoi la Ville n’a pas fait installer des panneaux pour indiquer les clients. « Quelques affiches pour diriger le monde, c’est pas grand chose mais ça aurait montré un peu d’implication pour les commerces du secteur. »
Terminé fin septembre ?
La Ville de Sept-Îles a confirmé à macotenord.com que les travaux ne devraient plus être qu’un mauvais souvenir d’ici le début de l’automne. La tuyauterie et la canalisation sont terminées et la compagnie en charge des travaux doit maintenant faire les trottoirs avant de paver la rue.

Rappelons que ces travaux ont été estimés à 5,4 millions de dollars par la Ville de Sept-Îles et comprenaient le remplacement des conduites d’aqueduc et d’égouts. C’est l’entreprise Construction Polaris qui s’est chargée du chantier.