Trois chefs Innus réclament une entente style Paix des Braves

Les chefs Innus de Nutashkuan, d’Essipit et de Mashteuiatsh estiment qu’avec un peu de volonté politique, le prochain premier ministre du Québec signera un traité historique. La négociation d’une entente qui rapportera à la Côte-Nord et au Saguenay-Lac-Saint-Jean des retombées aussi importantes que la Paix de Braves de 2002 ou la Convention avec la Baie-James en 1978, arrive à terme.

Après 40 ans de négociations qui ont passé par de grandes remises en question, le Regroupement Petapan espère conclure un traité de nouvelle génération avec Québec et Ottawa. Il permettrait le retrait des Innus de leur dépendance à la Loi sur les Indiens.

«La négociation arrive à un stade final. Les élus du 3 octobre à l’Assemblée Nationale du Québec ont un rendez-vous avec l’histoire à ne pas manquer», écrivaient hier les chefs Réal Tettaut, Martin Dufour et Gilbert Dominique. Ils considèrent qu’un nouveau traité constitue le meilleur moyen d’avancer vers la réconciliation.

Ils préviennent aussi que si le rendez-vous est manqué, les Innus seront forcés «de revenir à d’autres méthodes d’affirmation et de défense des droits. Le risque de se retrouver devant les tribunaux ou de devoir poser des actions unilatérales d’affirmation est bien réel», écrivent les chefs.