La première marche de la fierté de Port-Cartier se tiendra ce samedi 23 septembre à compter de 13h pour célébrer la diversité sexuelle et de genre.
La communauté LGBTQ+ est invitée à se rassembler samedi au départ de l’ancien terrain de soccer proche du stationnement du centre éducatif l’Abri de Port-Cartier pour un rendez-vous festif et rassembleur.
Ce sera aussi l’occasion de sensibiliser la population sur le sujet. C’est la deuxième année que l’événement a lieu dans la région tandis qu’il avait été organisé l’été dernier à Sept-Îles par le Centre d’intervention le Rond-Point.
Billy Petit-Pas est l’initiateur de l’événement. Il a vraiment apprécié le rassemblement similaire qui avait réuni une centaine de personnes l’an dernier à Sept-Îles. « J’ai vraiment aimé ça j’ai pas été le seul donc quand j’ai su que le Rond-Point ne pouvait pas l’organiser cette année à cause d’un changement de personnel, j’ai voulu le reproduire. »
Être fier de soi-même
L’organisateur s’identifie lui même comme faisant partie de la communauté LGBTQ+. Le jeune Port-Cartois de 18 ans est transgenre et a débuté sa transition. Il est en plein processus d’hormonothérapie.
Billy croit qu’il est important d’être fier de soi-même et de le montrer au travers d’une marche comme samedi. Comme dans les autres parades de la fierté du pays, l’accent sera mis sur l’aspect festif. Du maquillage, un atelier de création de drapeaux et des boissons seront disponibles sur place.
En tant que personne trans, Billy n’a pas subi de transphobie mais a entendu plusieurs histoires. « Moi je n’en ai pas vécu mais ça existe. Je connais plusieurs personnes dans la région qui en ont vécu malheureusement. »
Le Port-Cartois remarque qu’il s’agit plutôt de questions, parfois maladroites mais nécessaires, qu’il se fait poser. « Les gens ont souvent des questions mais j’aime y répondre car ça les aide à comprendre et à enlever les préjugés. »
Une réalité différente en région
Être une personne transgenre dans une région éloignée des grands centres n’est pas toujours facile. Les rendez-vous spécialisés doivent se faire à Québec puisque plusieurs services ne sont pas offerts à Sept-Îles.
Billy a reçu de l’aide de plusieurs organismes pour préparer l’événement. La Maison des jeunes de Port-Cartier, les carrefours jeunesse-emploi de Sept-Îles et de Port-Cartier ainsi que le Centre d’intervention le Rond-Point soutiennent l’initiative.