Le Bloc québécois et la députée de Manicouagan, Marilène Gill, dénoncent l’annonce du gouvernement des Émirats arabes unis concernant la nomination du PDG de la Compagnie nationale pétrolière d’Abou Dhabi, Ahmed al-Jaber comme président désigné de la prochaine COP28 sur le climat dont ce pays sera l’hôte en 2023.
Ils estiment cette nomination en flagrante contradiction avec les fondements d’un Sommet international sur le climat. La députée Gill demande au gouvernement libéral et à son ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, de faire pression auprès des Émirats arabes unis pour annuler cette décision.
Trop de lobbys du pétrole
«Nous dénonçons la mainmise grandissante de l’industrie pétrolière sur les COP, leur influence et leur présence de plus en plus affirmée aux sommets climatiques mondiaux, alors que le pétrole et le gaz sont au cœur du réchauffement climatique», lance la députée nord-côtière. Elle rappelle que le Canada n’est pas en reste, lui qui a invité l’industrie des sables bitumineux à tenir un événement au pavillon du Canada à la COP27.
Marilène Gill juge de toute façon déplorable de tenir la prochaine conférence sur la biodiversité aux Émirats arabes unis, «un pays qui s’est construit avec l’argent du pétrole».
«Les lobbys gagnent beaucoup trop de terrain en ce moment, au détriment de la planète tout entière», conclut Marilène Gill.