Un recours collectif pour les prisonniers fédéraux | COVID-19

Pénitencier Port-Cartier

Une détenue du pénitencier pour femme de Joliette vient de déposer une demande introductive d’instance en action collective contre les services correctionnels du Canada pour sa mauvaise gestion alléguée de la crise sanitaire.  

Dans une demande déposée en Cour supérieure lundi, Joëlle Beaulieu, qui est détenue depuis près d’un an reproche aux autorités de ne pas avoir mis en place les mesures requises pour protéger les détenus devant les risques de la pandémie.

La femme qui a elle-même contracté la COVID-19 au pénitencier de Joliette estime que Sevice Correctionnel du Canada a failli à ses devoirs en compromettant la santé et la sécurité des détenus dont il a la garde au Québec. La détenue accuse également les instances fédérales d’avoir favorisé l’éclosion de la COVID-19 dans plusieurs établissements de par sa négligence.

Tous les détenus des pénitenciers fédéraux de la province sont automatiquement représentés par la demande y compris ceux de Port-Cartier. D’ailleurs, en date du 16 avril, plus d’une quarantaine de cas avait été signalée à l’intérieur du pénitencier de Port-Cartier.

Dans les documents judiciaires obtenus par MaCôte-Nord.com on peut notamment y apprendre que le recours réclame un montant de 100$ par jour de détention depuis le 13 mars en dommages-intérêts divers pour les détenus fédéraux au Québec. Un montant forfaitaire de 500$ est également demandé pour les détenus ayant contracté la maladie.

Dans sa demande, Mme Beaulieu explique que malgré ses symptômes et son malaise elle est demeurée parmi les autres détenues sans aucune mesure de protection. Elle aurait également été déplacée d’une unité à une autre sans davantage de précautions.

Ce n’est qu’une dizaine de jours après ses premiers symptômes qu’elle n’aurait été testée à la COVID-19. La plaignante affirme également avoir été détenue dans des conditions inhumaines pendant qu’elle était malade.

Le tribunal devra donner son autorisation pour le recours collectif puisse être entendu formellement.