
La température de l’eau du Saint-Laurent est nettement au-dessus de la moyenne saisonnière, remarque le navigateur écologiste Jacques Gélineau. Il n’y a pas que le climat qui change, le comportement des oiseaux et des mammifères marins aussi! Les belles rencontres sur le fleuve cachent parfois de mauvais présages.
La nouvelle réalité en mer attire de nouvelles espèces, alors que d’autres se font plus rares. La saison d’observation des baleines se prolonge sur la Côte-Nord. Les navigateurs d’automne ont droit à des surprises admirables comme les cachalots et les baleines noires.
Bilan de saison
En naviguant pour la Station de recherche des îles Mingan tout l’été et pour des observations scientifiques citoyennes cet automne dans Sept-Rivières, Jacques Gélineau en a vu de toutes les couleurs.
Il y avait beaucoup de thon cet été au large, en Minganie. La faune aviaire est plus visible. Par contre, les petits rorquals ont été absents tout l’été puisque le capelan s’est fait plus rare. La saison estivale a été pauvre aussi en observation de baleine bleue. On assiste également à la présence de plus de grands dauphins.
Capitaine Gélineau a été le premier à voir des baleines franches au nord d’Anticosti. La semaine dernière il en comptait encore une trentaine autour de l’île.
Il faut s’inquiéter des grands changements fauniques et continuer de documenter le phénomène. Les changements climatiques s’accompagnent d’un déchirement chez les amateurs de plein air.
«Il y a un intérêt certain à assister à toute cette transformation de notre environnement, mais du point de vue écologique on doit s’inquiéter. Les crabes, les crevettes et les poissons de fond vont éventuellement disparaître», commente Jacques Gélineau.