Un surveillant du MTQ sauve la vie d’une automobiliste

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a encensé un surveillant du ministère des Transports de la Côte-Nord pour avoir porté secours à une automobiliste prisonnière à l’intérieur de son véhicule par un froid un Sibérien.

Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macôtenord.com

L’employé, Pascal Lessard des Bergeronnes. Son métier, surveillant au MTQ depuis neuf ans. Son exploit, venir en aide à une automobiliste enfermée dans son habitacle et incapable d’y sortir à la suite d’une sortie de route sur la 138 à la hauteur de Forestville.

Un acte de hors de l’ordinaire qu’a tenu à souligner le ministre Bonnardel en écrivant un commentaire sur les réseaux sociaux.

« Bravo M. Lessard! Vous avez fait preuve d’un travail et d’une vigilance remarquable. C’est dans ces situations que l’on constate encore plus l’importance du travail des surveillants du MTQ », a écrit le député de Granby.

Le 30 novembre, en après-midi, Pascal Lessard est au travail, derrière le volant de son camion de surveillance routière du MTQ, il est attentif. Soudainement, il remarque de légers bris sur une glissière de sécurité. « Des bris que le commun des mortels n’aurait probablement pas remarqués, mais qui ne sont pas passés inaperçus sous l’œil avisé du surveillant du réseau routier », peut-on lire sur la page Facebook du MTQ rendant hommage à leur employé pour ce geste héroïque.

Préoccupé par ces bris, Pascal Lessard se souvient d’être passé au même endroit trois jours auparavant.

« J’étais passé et ces bris n’étaient pas là », dit-il.

Après avoir immobilisé le véhicule du MTQ, il aperçoit quelques morceaux de véhicule éparpillés un peu partout sur la neige, de l’autre côté de la glissière.

Il se questionne dans sa tête pourquoi ces bris et pourquoi ces morceaux? Mais rien de suffisamment suspect à ses yeux pour l’empêcher de poursuivre sa route.

Visiblement trop intrigué par son questionnement, il ne roule que quelques pieds sur la route 138 avant de rebrousser chemin. Son instinct lui dit qu’il doit faire demi-tour.  « J’ai eu un drôle de pressentiment me disant qu’il y a quelque chose qui cloche. Je vais aller voir c’est quoi. »

En débarquant de son véhicule pour marcher près de la glissière de sécurité, il repère une voiture accidentée plongée dans un obscur fossé. Une dame coincée à l’intérieur crie au secours.

Non seulement elle était incapable de s’extirper de sa périlleuse position, mais ses appels à l’aide étaient sans réponse étant pratiquement impossible de voir son automobile à partir de la route, enfoncée à environ sept mètres de profondeur.

Avec un calme exemplaire, M. Lessard essaie tout d’abord de fracasser la vitre arrière de la voiture pour sortir l’occupante et son chat qu’elle transportait dans une cage. Peine perdue, les arbres l’empêchent de réussir sa manœuvre d’urgence.

Il rassure alors la dame précisant qu’il part téléphoner aux services d’urgence. Les secours ont rapidement pris en charge la femme qui était en état de choc et l’animal. Les pinces de désincarcération ont été nécessaires pour les sortir de la voiture.

Malgré que Pascal Lessard soit habitué à intervenir sur des sites d’accidents étant aussi pompier volontaire à la municipalité des Bergeronnes, « c’était la première fois que je vivais une situation semblable », de dire celui qui devrait recevoir de l’Assemblée nationale la mention d’honneur du civisme, remise chaque année à des héros qui ont accompli un acte de courage ou de dévouement dans des circonstances difficiles.

La Loi oblige les gens à s’arrêter

Saviez-vous que vous avez l’obligation de vous arrêter pour aider une personne en détresse?

C’est l’article 2 de la Charte des droits et libertés de la personne qui stipule que « tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours. Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours. »

Et contrairement à de fausses croyances, le bon samaritain ne peut être tenu responsable des torts qu’il pourrait causer en venant en aide à une personne qui a besoin d’assistance, à moins qu’il soit de mauvaise foi.

Dans le cas où le  »sauveur » a un comportement téméraire ou imprudent et qu’il effectue des manœuvres dont il n’a pas les compétences, ses erreurs pourraient être sanctionnées par la justice.

En retour, si une personne qualifiée possédant les compétences pour secourir une personne en situation dangereuse n’intervient pas, elle risque de devoir répondre de son refus devant les tribunaux pouvant être poursuivis en responsabilité civile.