Une entente avec Ottawa répond aux attentes des Innus pour une prise en charge de la DPJ

La protection de la jeunesse devient une priorité encore plus symbolique après les scandales des pensionnats. (photo Daniel Potvin)

Une nouvelle entente entre le gouvernement du Canada et l’Assemblée des Premières Nations signée cette semaine permettra de financer les aspirations des dirigeants d’Uashat mak Mani-utenam, qui travaillent pour une prise en charge de la protection de la jeunesse par et pour les Innus. Ottawa versera 20 milliards de dollars pour l’indemnisation des familles autochtones lésées par les Services à l’enfance.

Dans cette entente, le gouvernement fédéral reconnait le principe de Jordan, défendu par les chefs innus et l’Assemblée des Premières Nations du Québec. Le Canada admet les préjudices subis par les enfants autochtones pris en charge par la DPJ et garantit une indemnisation aux familles.

L’entente met fin à 30 ans de contestation des Premiers peuples du pays devant les tribunaux pour la reconnaissance du principe de Jordan, qui garantit aux enfants l’accès à des services sociaux au moment où ils en ont besoin, en respectant leur culture.

En plus de verser de l’argent pour les enfants qui ont été retirés de leur foyer dans des communautés autochtones de la Côte-Nord entre 1991 et mars 2022, Ottawa s’engage à financer «un système de protection de l’enfance solide et réformé pour réduire le nombre d’enfants pris en charge à l’extérieur des communautés.»

À la suite de sa réélection le 18 juin, le chef des Innus d’Uashat mak Mani-utenam, Mike Mckenzie s’est engagé à adopter une Loi sur la protection de la jeunesse dans sa communauté. «Notre communauté travaille fort pour l’éducation de nos jeunes. Nos réussites en formation constituent notre plus grande fierté avec 70 finissants cette année au Centre d’éducation des adultes d’Uashat et 22 finissants de Secondaire 5 à l’école Manikanetish.»