
Les étudiants et les membres du personnel du Cégep de Baie-Comeau devront suivre au moins une fois par année une formation obligatoire sur les violences sexuelles, afin de répondre aux exigences du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Présentée aux étudiants ce mardi, la formation fait partie d’une politique générale qui vise à offrir un milieu scolaire sécuritaire pour le personnel et les étudiants. Cette politique vient d’un décret du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur en réponse aux nombreuses sorties publiques de victimes qui ont dénoncé leurs agresseurs sur la place publique (Mouvement MeToo). La Loi 22.1 a ainsi été adoptée afin de prévenir et combattre les violences sexuelles dans tous les établissements d’enseignement supérieur de la province.
La technicienne en travail social au Cégep de Baie-Comeau Catherine Deschênes Bérubé croit que cette politique était nécessaire au niveau provincial. « Certains comportements sont bien ancrés dans la société et mettent la table à la violence et aux violences sexuelles. Cette politique est une façon de baliser et d’espérer produire des changements d’attitude ou de perception », affirme-t-elle.
Un guide pratique composé de définitions, de capsules explicatives ainsi qu’une liste d’organismes pertinents est à la disposition des étudiants sur une nouvelle section du site internet du Cégep de Baie-Comeau.
Même avant la mise en place de cette politique, la travailleuse sociale affirme que le niveau de conscientisation était déjà assez élevé et que la plupart des étudiants semblaient déjà sensibilisés aux violences à caractères sexuels. Cependant, « On veut que tout le monde parte avec les mêmes bases », justifie Mme Deschênes Bérubé.
Selon les statistiques de l’étude de la Chaire de recherche québécoise interdisciplinaire et intersectorielle sur la violence sexuelle dans le milieu de l’enseignement supérieur,l’ESSIMU, plus d’un tiers des femmes au Québec ont été ou seront victime d’une agression à caractère sexuel. Chez le sexe masculin, on parle d’un homme sur six.