
Manouchka Otis, née d’une mère de Sept-Îles et d’un père de la communauté de Uashat n’a pas hésité une seconde à participer au rassemblement sur la colline du Parlement, qui a eu lieu jeudi soir à Ottawa, en l’honneur de Joyce Echaquan, décédée il y a à peine quelques jours. Elle a, par ailleurs, vécu un moment très touchant entre son garçon et celui de la défunte.
Karine Lachance, initiative de journal local
En cette journée de commémoration des femmes et des filles autochtones disparues, la population du Québec n’a d’autre choix que de penser à Joyce Echaquan, décédée dans des circonstances nébuleuses, qui ramènent aux lèvres plusieurs questionnements quant au racisme systémique.
Manouchka Otis, métisse d’origine moitié Uashat, moitié Sept-Îles, demeure actuellement à Ottawa. Il était tout à fait logique pour elle de participer au rassemblement en l’honneur de Joyce Echaquan, qui avait lieu à quelques pas de chez elle.
Alors qu’elle était émue par la situation de cette dame, décédée dans des circonstances affreuses, une situation inattendue s’est produite. Son garçon, ayant une belle vie et ayant la chance d’être bien entouré, s’est mis à pleurer. C’est alors qu’un moment rempli de magie s’est produit.
« Hier soir, un jeune garçon au grand cœur entendait pleurer mon fils qui était assis confortablement dans son chariot. Mon fils pleurait pour sortir et marcher, une petite crise d’un enfant de 2 ans! Le jeune garçon est venu le voir, lui a flatté la joue, en lui demandant pourquoi il pleurait, avec une petite voix attendrissante ! Compatissant et du haut de ses huit ans, ce petit garçon avec qui mon fils a passé la soirée à jouer était en fait, le fils de Joyce Echaquan. », partage Manouchka.
Ce petit garçon vient tout juste de perdre sa maman et se soucie de la tristesse des autres enfants. Tous se réunissent en compassion pour sa mère, alors que lui, est tout simplement rempli d’humanisme.
« J’ai le cœur brisé pour cet enfant au grand cœur et insouciant. Mon fils est rentré à la maison avec sa maman. Ce petit garçon, on lui a enlevé sa maman pour toujours.» exprime la mère de Sept-Îles.
Cet enfant de huit ans est un modèle de compassion envers la douleur des autres, et les québécois devraient suivre son exemple. Malgré cette tragédie, il continue à être à l’écoute des autres et être bienveillant envers son prochain.
Une vidéo touchante entre les deux garçons: thttps://www.facebook.com/manouchka.otis.9/videos/2817821615116910