
Pako Vachon, arrivé deuxième lors des élections du 8 juillet dernier conteste les résultats ayant permis à Réal Mckenzie d’obtenir un nouveau mandat pour trois ans comme chef du Conseil des Innus de Matimekush/Lac-John.
Pako Vachon réclame plus de transparence constatant plusieurs manquements au Code électoral. Des boîtes de scrutin en carton ont été utilisées dont certaines étaient trouées et collées grossièrement avec du ruban adhésif. Le Code électoral précise pourtant que les urnes doivent être scellées à clé.
« Les électeurs de Schefferville ont été la risée de l’ensemble des Communautés autochtones du Québec »
Pako Vachon
Mr Vachon regrette le manque de préparation des élections : « Des images troublantes de nos boîtes de scrutin avec du scotch tape ont circulé partout sur les réseaux sociaux. On n’a jamais vu ça dans aucune communauté autochtone au Canada ».
Plusieurs autres manquements ont aussi été dénombrés dans une déclaration sous serment du candidat. Il remarque plusieurs défauts dans le déroulement du vote par anticipation du 20 juin et lors du jour des élections du 8 juillet. Le plaignant remarque notamment que la liste électorale n’a pas été révisée alors que des personnes décédées y apparaissent encore.
Un comité d’appel sera formé
Pako Vacho dénonce enfin « l’improvisation généralisée du président d’élections, Me Larochelle ». Contacté par Arsenal Media, l’avocat n’a pas souhaité réagir sur les faits qui lui sont reprochés. Il a précisé que la procédure suit son cours : « la contestation de Mr Vachon a été envoyée à tous les candidats. Mon rôle est maintenant de former un comité d’appel de trois membres indépendants afin d’aller de l’avant. »
Pas la première contestation
Seuls 23 votes séparaient Pako Vachon de Réal McKenzie. Selon le plaignant, le résultat du vote aurait pu facilement basculer.
Déjà en 2019, le scrutin avait été contesté dans la même communauté et pour le même Chef. Pako Vachon regrette que pour se défendre, le Chef Réal McKenzie doive utiliser l’argent des contribuables. « Ça nous a coûté plus de 500 000 dollars, j’espère que cette fois, il ne payera pas une firme montréalaise à avec notre argent pour se défendre. »