La députée Marilène Gill a rendu un émouvant hommage aux trois pêcheurs Damon Etheridge (36 ans), Dean Lavallée (53 ans) et Yves Jones (65 ans) qui ont péri lors du naufrage de leur navire en Basse-Côte-Nord.
La députée de Manicouagan a tenu à s’exprimer mercredi lors de la période de déclaration de députés à la Chambre des communes.
À propos du drame qui a coûté la vie à trois hommes de Blanc Sablon qui travaillaient sur le Silver Condor dans la nuit de dimanche à lundi, Marilène Gill a évoqué un tragique événement : « L’innommable s’est produit chez nous ».
Rappelons que le Silver Condor a sombré à environ 25 kilomètres de la côte dans le fleuve St-Laurent, au large de La Tabatière. Trois des six personnes présentes sur le navire ont péri dans le drame malgré un sauvetage avec l’intervention de La Garde côtière canadienne et des Forces Armées Canadiennes.
« Trois hommes qui pratiquaient l’un des métiers les plus beaux mais aussi les plus risqués, parce que ce que la mer donne, elle peut choisir de le reprendre, ce qu’elle a fait le 25 septembre » a affirmé la députée lors de son allocution en Chambre.
La Bloquiste a voulu, au nom du parlement, envoyer un message de réconforts aux Coasters en deuil. « Les Coasters ne forment qu’une seule et immense famille dont tous les cœurs battent ensemble. »
« Nous sommes tous des naufragés en ces jours sombres, mais il nous reste l’amour. Damon, Yves, Dean, nous vous saluons aujourd’hui d’ici-bas et vous témoignons notre reconnaissance et notre admiration. Et ci-haut, cette étoile scintillante accrochée au firmament qui guide les pêcheurs, les matelots, aujourd’hui, vous la faites briller de plus belle » a conclut Marilène Gill.
La chambre entière s’est levée à la suite de l’allocution de la députée pour une large ovation.
Entre douleur et incompréhension
Quatre jours après le drame, la douleur est encore très vive à Blanc Sablon. La communauté cherche des réponses et ce naufrage relance un débat.
Selon le maire de Blanc Sablon, Andrew Etheridge interrogé par TVA Nouvelles, si les pêcheurs avaient plus facilement accès à l’assurance emploi, ils ne prendraient jamais la mer dans de telles conditions et à ce temps de l’année. Il a affirmé en entrevue que les pêcheurs avaient bravé les mauvaises conditions de navigation pour atteindre leur quota et ainsi se qualifier à l’assurance emploi.